tag:blogger.com,1999:blog-8401237138467283377.post461234912333935682..comments2014-01-03T10:42:45.470+01:00Comments on POUR UNE ETHIQUE ANIMALE: L'ANTI DE L'ANTISPECISME : L'EXPRESSION NEGATIVE DU POSITIFUnknownnoreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-8401237138467283377.post-59360765562941754582009-12-22T11:45:08.235+01:002009-12-22T11:45:08.235+01:00Cher anonyme,
1) Une piste pour vous répondre : l...Cher anonyme,<br /><br />1) Une piste pour vous répondre : le spécisme implique une réflexion consciente qui place une espèce au-dessus de toutes les autres, jusqu'au point parfois de dénier tout droit à ces dernières, et envisage toutes les problématiques morales en fonction.<br /><br />Bref, il s'agit d'une orientation de la réflexion, qui se veut cohérente à une échelle globale, fournit des arguments, etc.<br /><br />Je pense qu'il est aisé de voir que le lion n'est pas spéciste en ce sens-là, bien qu'évidemment, si un humain (avec toutes les possibilités supplémentaires qu'il a de se nourrir convenablement) agissait de même que le lion, on pourrait trouver ce comportement moralement condamnable. Mais c'est là une expérience de pensée un peu étrange, toutes les choses n'étant pas égales par ailleurs, notamment la capacité technique et la capacité de réflexion morale.<br /><br />2) En vous relisant, vous trouverez une autre réponse à votre questionnement ; vous dites en effet : "Toute espèce animale considère une autre espèce comme une source de nourriture. Parfois même sa propre espèce." (Ce qui d'ailleurs n'est pas exact, chaque espèce n'étant pas omnivore, mais admettons cette simplification.)<br /><br />Il est évident qu'une telle assertion, étendue de l'ordre animal non humain à l'ordre animal humain, ne serait acceptable pour aucune morale digne de ce nom : parce que le meurtre existerait "à l'état naturel", il faudrait le défendre moralement ? Et voir dans son refus une "aberration écologique" ?<br /><br />Bref, sur cet argument qui justifie les choses par la "nature" : une réponse simple consiste à vous dire que ce que vous appelez la nature et assimilez à l'écologie présente des phénomènes contradictoires, et que c'est précisément le propre de l'homme d'avoir une réflexion morale consciente sur tous ces phénomènes, afin d'envisager lesquels sont globalement bénéfiques (ceux qui produisent du bonheur ou une privation de souffrance), lesquels sont globalement nuisibles (ceux qui produisent de la souffrance ou une privation de bonheur). Tout cela implique une réflexion plus complexe que le recours à de simples faits naturels.<br /><br />Par ailleurs, dans cette assimilation nature/écologie, vous semblez dire que le fait de ne pas être spéciste serait une "aberration écologique", bref qu'il désorganiserait l'ordre naturel. Je peux simplement vous rappeler que l'exploitation industrielle des animaux n'a aujourd'hui plus rien à voir avec un quelconque ordre naturel : c'est un "ordre" (ou désordre) devenu autonome et qui s'est complètement coupé du reste de la nature. Bref, le fait d'y mettre un terme ne désorganiserait rien du point de vue écologique, bien au contraire. Vous savez certainement comme moi l'impact de l'élevage mondial sur les ressources alimentaires, l'eau, l'énergie, le climat, etc.<br /><br />Bien cordialement,<br /><br />AugustinAugustinnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8401237138467283377.post-51370994280250259662009-12-21T22:06:40.923+01:002009-12-21T22:06:40.923+01:00C'est drôle, moi ce qui me paraît une dramatiq...C'est drôle, moi ce qui me paraît une dramatique erreur conceptuelle, c'est le terme de spécisme. <br />Car si l'on envisage l'homme comme un être de la nature, comme un animal qu'on ne distingue pas en droit des autres animaux, on doit donc l'intégrer à une conception écologique globale et arrêter de le considérer tout seul en relations aux autres. <br />Or il me semble que les horribles meurtres de gazelles perpetrés par les lions, ou les horribles meurtres de lapins perpétrés par des buses sont, selon l'idéologie anti-spéciste, des crimes spécistes. Ils sont pourtant on ne peut plus naturels, ou autrement dit appartiennent à la nature des choses. Toute chaîne alimentaire est une pyramide d'êtres vivants se nourrissant les uns des autres, avec à la base du triangle le soleil qui se nourrit de sa propre matière (c'est bien le seul, mais il n'est pas vivant jusqu'à preuve du contraire). Toute espèce animale considère une autre espèce comme une source de nourriture. Parfois même sa propre espèce. Quels sont donc les arguments du spécisme vis-à-vis de ce délicat problème écologique d'un specisme absolument naturel ? L'anti-spécisme est-il une aberration écologique ?<br />Merci de publier ce commentaire et d'y apporter une réponse argumentée.Anonymousnoreply@blogger.com